Hozana incepand
din 26 noiembrie 2016, l’Avent 30 jours avec les prophéties de la Bible sur
Messie, Jésus
26 NOIEMBRIE - 5 DECEMBRIE 2016
Objet :
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Une attente unique au monde - 1/30
- Vivons les 30 jours de l'Avent avec les prophéties bibliques
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De :
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Hozana (contact@hozana.org)
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À :
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oliviamarcov@yahoo.fr;
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Date :
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Samedi 26 novembre 2016 4h02
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Association Marie de Nazareth a publié dans la communauté de prière
Vivons les 30 jours de l'Avent avec les prophéties bibliques
Vivons les 30 jours de l'Avent avec les prophéties bibliques
L’attente du Messie qui
vient dévoiler le Dieu éternel (Genèse
1,1)
(Mystère de la Trinité)
L’attente du Messie par Israël est un fait unique au monde, jamais vu nulle part ailleurs dans l’Histoire, et la
première mission de ce Messie attendu en Israël était, « comme
Moïse » (Dt
18,15), de poursuivre et d’achever la révélation de Dieu au monde, pour que
nous puissions tous le connaître, l’aimer et vivre pleinement de Lui. C’est
ainsi que le Christ Jésus dévoilera définitivement le mystère de la Trinité en
se révélant comme le Fils éternel incarné, mais ce mystère était en réalité
déjà préfiguré et annoncé depuis l’origine dans l’Écriture.
Dans la tradition juive,
il a été entrevu bien avant le Christ, comme Paul Drach le démontre de
bien des façons dans ses ouvrages (par exemple : LRC 2
pages 25 et suivantes)
Nous aurons l’occasion de revenir souvent sur cette réalité de multiples
manières au cours des 30 prochains jours, mais nous pouvons déjà commencer par
constater 3 choses qui
vont en ce sens :
1. Le pluriel est associé à Dieu de bien des
manières dans la Bible :
Certes, la Bible hébraïque enseigne l’unité de Dieu mais parallèlement à
cette emphase sur l’unité, un certain nombre d’indices suggèrent que Dieu est
en même temps « Un » et « plus qu’Un ».
L’un de ces indices est le nombre de fois où des formes plurielles de nom
et de mots sont employées en parlant de Dieu. Le mot hébreu Élohim, très souvent utilisé
dans la Bible pour désigner Dieu, est lui-même de forme plurielle. Beaucoup
d’autres exemples sont proposés dans LRC 1
page 14 et page 20 et suivantes.
2. Les premiers
versets de la Bible
évoquent le mystère Trinitaire :
« Dans le principe, Dieu créa
le ciel et la terre (…)
L’Esprit de Dieu planait sur les eaux (…)
Alors Dieu dit : … » (Genèse 1,1-2)
L’Esprit de Dieu planait sur les eaux (…)
Alors Dieu dit : … » (Genèse 1,1-2)
- le premier mot de la Bible,
« Berechit » peut se traduire « dans le principe »
et certains dans la tradition juive ont reconnu là « un des noms
de la divinité » – cf. LRC
2 pages 28 à 35.
- dans le premier verset de la Bible,
c’est ce nom pluriel de « Elohim » qui est utilisé pour parler
du Créateur, alors que le verbe « créa » qui suit est au
singulier, ce qui est une anomalie pour le moins surprenante.
- Il faut remarquer également que Dieu
crée « par sa Parole », par son Verbe, comme le souligne la
Bible elle-même : « Par la Parole du Seigneur, les cieux ont été
faits, par le souffle de sa bouche, toute leur armée » (Psaume
32,6)
Au total, ce sont donc bien le Père, le Fils et l’Esprit Saint qui sont évoqués
dès le début de l’œuvre de la Création.
Dans le Zohar, écrit à la fin du premier siècle par Siméon Ben Jochaï et
son fils Eliezer, on lit :
« Comment les trois peuvent-ils être
UN ? Sont-ils vraiment UN, parce
que nous les appelons UN ? Ce mystère ne peut être compris que par la
révélation du Saint-Esprit »(Zohar, III : Exodus 43b).
Les anciens maîtres juifs, le rabbin Hakkalir entre autres, employaient
l'expression « Trois noms » pour désigner les trois Sephirots
(puissances) par lesquelles le monde fut créé.
3. Le « Chema », profession de foi d’Israël,
révèle aussi la Trinité :
Les Juifs récitent le « Chema Israël »
(« Écoute Israël »), chaque jour ; ils l'écrivent sur les
poteaux des portes (Mezouza), et ils se l'attachent au bras et à la tête (Tefillins).
Cette affirmation est ce que l'enfant apprend à dire en premier et elle
constitue aussi les derniers mots que le Juif doit prononcer avant de mourir :
c’est la profession de foi d’Israël. Littéralement :
Or cette triple
répétition du nom du
Seigneur est contraire aux règles habituelles de la grammaire et au génie de la
langue hébraïque : il s’agit d’un élément volontaire qui indique que sont
UN (ehad), c’est-à-dire indissociablement unies, les 3 « lumières »,
« numérations », « entités » ou « voies » de Dieu
(cf. LRC 1
page 13 et LRC 2
pages 89 à 92)
D’autres citations bibliques montrent effectivement cette
signification du mot UN (ehad) qui ne veut pas dire « unique » ou « solitaire » (ce
serait le terme « yahid » que Maïmonide a finalement retenu de son
côté). « Ehad » signifie ici au contraire l’union indissociable de
réalités distinctes. Par exemple :
- En Genèse
1,5 la lumière et les ténèbres sont dits UN
(ehad) dans le jour indivis
- En Genèse
2,4 l’homme et la femme sont dits UN (ehad) dans
le mariage indissoluble (cf. Mt
19,3-6)
- En Ezéchiel
37,17 deux pièces distinctes sont invités à faire
UN (ehad) dans la main du prophète
- En Esdras
2,64 une communauté très nombreuse est décrite
comme UNE (ehad) en sa communion
En résumé, on peut difficilement faire mieux que cette profession de foi
d’Israël pour exprimer le mystère de la Trinité,
c’est-à-dire l’unité indissoluble et parfaite de Dieu en ses trois « hypostases »,
qui « étant trois, ne forment qu’un » (Zohar Nombres
chapitre 13) - cf. LRC 1
page 14.
Dans l'accomplissement en Jésus,
Ces annonces du mystère de la
Trinité se sont confirmées et développées : par sa venue, celui qui est sans
cesse « tourné vers le Père » (Jn
1,18) et qui nous a « envoyé l’Esprit Saint » (Jn
14,26) a définitivement et pleinement révélé aux hommes le mystère de Dieu,
selon l’attente des prophètes.
Objet :
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Un
Homme, annoncé par les prophètes - 2/30 - Vivons les 30 jours de l'Avent avec
les prophéties bibliques
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De :
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Hozana (contact@hozana.org)
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Date :
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Dimanche 27 novembre 2016 4h02
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L’attente de « Celui
qui doit régner » (Michée
5,1)
(Un Roi selon Dieu)
« Et toi, Bethléem
Ephrata, tu n'es pas le moindre des clans de Juda,
car c'est de toi que me naîtra Celui qui doit régner sur Israël »
(Michée 5,1)
car c'est de toi que me naîtra Celui qui doit régner sur Israël »
(Michée 5,1)
L’attente d’Israël était celle d’un
Roi-Messie qui changerait la face du monde. La révélation en Israël a révolutionné la religion en introduisant dans le
monde une vision de Dieu nouvelle, inexplicable par comparaison avec les
croyances de son époque : un Dieu unique, créateur, qui démythifie la nature,
les forces et les éléments du monde en changeant profondément le rapport au
temps et à l’Univers ; un Dieu qui donne son nom ineffable et
imprononçable : le
Tétragramme révélé à Moïse : « YHWH » ; mais
il est aussi très remarquable de voir que dès l’origine, ce petit peuple si
faible, si méprisé et si persécuté, est persuadé qu’il va avoir une influence
décisive sur le cours de l’histoire du monde. Israël a reçu par les Prophètes
la conviction qu’il serait l’objet d’un destin unique pour l’univers entier,
par la venue d’un être extraordinaire qui serait le Sauveur du monde et qui
porterait la connaissance du Dieu d’Israël jusqu’aux extrémités de la terre.
Dans la tradition
juive,
le Roi-Messie est vraiment décrit comme un être
absolument extraordinaire, à la fois terrestre et céleste, et comme le
démontre Paul Drach : « La tradition de l’ancienne Synagogue a
constamment enseigné que le Rédempteur devait être un personnage divin »
(cf. LRC 2
à partir de la page 101 et toute la section 1 de la
partie II de DHES 2
à partir de la page 385 : « Divinité du Messie »)
1. Tous les
prophètes attestent que le nom divin YHWH est le nom du Messie lui-même
C’est particulièrement net chez Isaïe qui désigne
avec toute la tradition juive le Messie, comme « Serviteur » de Dieu
(Isaïe
42,1 ; 49,6 ; 57,13), comme Goël Israël « Rédempteur » qui justifie
Israël (Isaïe
53,5 ; 53,11 ; 59,20), comme « Saint d’Israël »
et comme « Sauveur d’Israël » après avoir répété de nombreuses fois
que YHWH seul doit porter ces titres (Isaïe
33,22 ; 43,3 ; 43,11 ; 43,14 ; 44,6 ;44,24 ; 47,4 ; 45,21 ; 48,17 ; 49,7 ; 49,26 ; 54,5 ; 54,8 ; 60,16 ; 63,16). Le Seigneur dit de
lui-même : « Moi, moi, je suis YHWH, et en dehors de moi il n'y a pas
de sauveur » (Isaïe
43,3) et il dit de son Messie : « C’est trop peu que tu sois pour moi
un serviteur, pour relever les tribus de Jacob et ramener les survivants
d’Israël. Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut atteigne
jusqu’aux extrémités de la terre ». cf. LRC 1
à partir de la page 101 et toute la section 1 de la
partie II de DHES 2
à partir de la page 385 : « Divinité du Messie »). « Le
Christ s’appelle YHWH et ce nom adorable lui convient à tous
égards » (DHES 2
page 397)
2. La tradition orale et la
prophétie écrite enseignaient que le Rédempteur serait « une créature
nouvelle», venant « d’ailleurs » et que sa naissance
sortirait « des règles ordinaires de la nature »
Il viendra « comme la rosée qui vient de YHWH » (Mi 5,6), c’est-à-dire selon Rabbi
Yarhhi « sans la coopération d’un homme » (DHES 1
page 195). Ou encore, selon le midrash de Rabbi Mosché Haddarschan :
« Voici que YHWH créera une
chose nouvelle sur la
terre : une femme enveloppera un homme (Jr
31,22) ». Rabbi Hunna complète : « Ceci désigne le Roi-Messie, au
sujet duquel il est écrit : Je t’ai engendré aujourd’hui (Ps 2,7) » (cf. bien d’autres
exemples en DHES 2
à partir de la page 39). Personne donc ne saura d’où il vient exactement, ni
quelle est son origine censée remonter « aux jours anciens » (Mi 5,2), c’est-à-dire à l’éternité
selon Rabbi Yarhhi : « ses origines sont dès le premier temps, comme
il est écrit : avant la
naissance du soleil » (LRC 2
page 187). L’Évangile atteste aussi l'existence de cette tradition et son
interprétation dans le peuple d'Israël au temps du Christ : « Quand
le Messie viendra, personne ne saura d’où il vient » (Jean
7,27).
Dans
l’accomplissement chrétien,
après le mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu dans le
sein de Marie, le nom adorable qui est donné à Jésus se compose du Tétragramme
YHWH et de la lettre « Shin » qui par sa forme
montre une trinité céleste qui descend sur terre (cf. LRC 1
page 17 & vidéo : Le
Tétragramme révèle-t-il la Trinité et le plan de salut de Dieu ?)
Objet :
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Une
Femme, également annoncée - 3/30 - Vivons les 30 jours de l'Avent avec les
prophéties bibliques
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De :
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Hozana (contact@hozana.org)
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À :
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oliviamarcov@yahoo.fr;
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Date :
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Lundi 28 novembre 2016 4h02
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L’attente de « Celle
qui doit enfanter » (Michée
5,2)
(La Mère du Rédempteur)
Le prophète Michée parle de « Celle qui doit enfanter » en se référant à la
grande prophétie d’Isaïe donnée 30 années auparavant,
qui annonçait le signe que le Seigneur donnerai un jour à la maison royale de
David : « Voici que la Vierge est enceinte, elle enfantera un
fils et on l’appellera Emmanuel, c’est-à-dire "Dieu avec nous" »
(Isaïe
7,14), mais il se réfère aussi certainement à la Femme annoncée dans la Genèse,
dont la descendance « écrasera la tête du serpent » (Genèse
3,15). Elle est également « la racine de Jessé » (Isaïe
11,1) sur laquelle poussera la fleur du Messie, « l’élue » (Tobie
13,11), « l’épouse » du Cantique des cantiques, « la
plus belle des femmes » (Cantiques
5,9)
qui « séduit le Roi » (Psaume 46,12), étant « comme
le lys au milieu des chardons » (Cantique
2,2),
« sans tache aucune » (Cantique
4,8).
Elle sera également « la
femme qui entourera l’homme » selon la prophétie de Jérémie (31,21-22), « la Fille de
Sion » qui danse et se réjouit de porter le Roi d’Israël « en
son sein (littéralement : en ses entrailles de mère) » (Zacharie
2,14-15), qui accouchera miraculeusement (Isaïe
66,6-8), qui restera éternellement « une fontaine scellée » (Cantique
4,12) et « une porte fermée » (Ézéchiel
44,1-2). Marie est aussi l’image la plus parfaite d’Israël qui attend le Christ
et l’icône de l’Église qui le prolonge, en ayant été également celle qui a été
le plus avec lui durant toute sa vie, pendant les 9 mois de la grossesse, puis
les 30 ans de la vie cachée et finalement les 3 années de la vie publique de
Jésus.
Dans la tradition juive,
ces textes ont toujours été attribués à la mère du Messie qui est la seule
autre personne annoncée par les prophéties bibliques, avec également la figure
du Précurseur du Messie, évoquée de manière plus furtive, en seulement deux
passages de Malachie (3,23-24
et 3,33).
Etant donné que cette tradition juive affirme que « tous les prophètes sans exception, n'ont prophétisé que pour les jours du Messie » (Talmud, traité Sanhédrin - fol. 99 recto; Sabbat, fol. 63 recto ; Berahhot, fol. 54 verso.) elle ne se prive jamais de rechercher dans toutes les images, personnes, figures et thématiques bibliques un lien avec l’avènement du Messie et c’est ainsi que beaucoup d’autres textes peuvent être attribués à la mère de « Celui qui doit venir » (Mt 11,3).
Etant donné que cette tradition juive affirme que « tous les prophètes sans exception, n'ont prophétisé que pour les jours du Messie » (Talmud, traité Sanhédrin - fol. 99 recto; Sabbat, fol. 63 recto ; Berahhot, fol. 54 verso.) elle ne se prive jamais de rechercher dans toutes les images, personnes, figures et thématiques bibliques un lien avec l’avènement du Messie et c’est ainsi que beaucoup d’autres textes peuvent être attribués à la mère de « Celui qui doit venir » (Mt 11,3).
Dans l’accomplissement chrétien,
qui reconnait le Christ Jésus comme « le centre du cosmos et de
l’Histoire » (Jean-Paul
II - Redemptor Hominis 1), la place éminente de sa mère, la Vierge Marie sera
bien évidemment mise en lumière puisque c’est elle, seule, qui a répondu au nom
de toute l’humanité son « Fiat » à l’Incarnation du Fils de Dieu et
qui a ainsi permis et scellé cette Alliance nouvelle et éternelle par laquelle
nous sommes sauvés.
L’Hymne Acathiste et les Pères de l’Église feront ainsi après Pâques, dans la lumière du Christ ressuscité et au-delà de ce que pouvait en percevoir la Synagogue antique, une relecture typologique de toutes ces images, figures et prophéties de l’Ancien Testament pour y reconnaître « dans une plus parfaite clarté la figure de la femme, Mère du Rédempteur » (Lumen Gentium n°55).
L’Hymne Acathiste et les Pères de l’Église feront ainsi après Pâques, dans la lumière du Christ ressuscité et au-delà de ce que pouvait en percevoir la Synagogue antique, une relecture typologique de toutes ces images, figures et prophéties de l’Ancien Testament pour y reconnaître « dans une plus parfaite clarté la figure de la femme, Mère du Rédempteur » (Lumen Gentium n°55).
C’est ainsi qu’on dira, par
analogie, et en méditant le mystère de l’Incarnation, que la Vierge
elle aussi a été couverte par la nuée divine (cf. Exode
40,34) comme le Mont Sinaï (Exode
19,18 ; 24,16), l’Arche (Ex
25,10) et le Temple (1 R
6,2),
et qu’elle est devenue ainsi à l’Annonciation l’Arche de la Nouvelle Alliance
« dorée par l’Esprit » (Hymne
Acathiste cf. Ex
25,11), qui porte l’Emmanuel « Dieu avec nous » (Isaïe
7,14) et qui renferme le gage précieux de l’alliance de Dieu avec les hommes (DHES 2
page 9).
La Vierge Sainte est également relue par exemple comme plusieurs
symboles importants de la Bible :
- L’Arbre de la Vie (Gn
3,22) « dont le
fruit splendide nourrit les croyants » (Hymne
Acathiste)
- L’Arche de Noé (Gn
6,9) « qui abrite
tous les pécheurs de la terre » (Saint
Alphonse de Liguori)
et qui nous libère du déluge de la faute » (Jean
Mauropole)
- La Montagne (Gn
7,9) « dont la
hauteur dépasse la pensée des hommes » (Hymne
Acathiste)
- La Colombe de Noé (Gn
8,11) « qui apporte
au monde le rameau de la paix » (Hymne
Acathiste)
- L’Échelle de Jacob (Gn
28,12) « en qui Dieu
descend sur la terre » (Hymne
Acathiste),
- Le Buisson Ardent, où Dieu se cache
au milieu des flammes, et l’humble arbrisseau des point atteint du feu et
conserve son intégrité (Ex
3,2 cité en DHES
2 page 9)
- La Nuée féconde (Ex
16,10) qui fait descendre
sur la terre le juste et la justification (Is
45,8 cité en DHES
2 page 10 et DHES
1 page 87 note 7).
- La Colonne de Feu (Ex
13,21) « qui
illumine notre marche dans la nuit » (Hymne
Acathiste)
- La Mer (Ex
14,28) « où trouve
sa perte le Pharaon qui nous tient dans l’esclavage du péché » (Hymne
Acathiste)
- L’Abime (Ex
15,5) « à la
profondeur insondable » (Hymne
Acathiste)
- Le Rocher de Moïse (Ex
17,6) « d’où jaillit
la Source qui abreuve les assoiffés » (Hymne
Acathiste)
- Le Havre de Paix (Nb
35,28) « pour
ceux qui se débattent dans les remous de la vie » (Hymne
Acathiste)
- La Verge d’amandier d’Aaron, qui sans
racine et sans sève de la terre fleurit et produit un fruit miraculeux
(cf. Nb
17,8 cité en DHES
2 page 9)
- Le Pays (Ex
13,5)
« ruisselant de lait et de miel » (Hymne
Acathiste)
- La Belle Terre de la foi (Dt
28,8) « où
s’accomplit la promesse » (Hymne
Acathiste)
Elle est annoncée aussi par l’image du Temple et de ses composants, étant
par analogie :
- Le Tabernacle (Ex
29,41) « du
Dieu vivant» (Hymne
Acathiste)
- La Table (Ex
25,23-30) « qui
offre la Réconciliation en plénitude » (Hymne
Acathiste)
- Le Vase sacré renfermant la manne
céleste en réserve dans le Tabernacle devant le Seigneur » (Ex
16,33 cité en DHES
2 page 10)
- et elle est vraiment, « le
Temple du Dieu de toute immensité» (Hymne
Acathiste) »
Elle est également entrevue à travers des images bibliques ou d’autres
paraboles naturelles comme :
- L’Etoile (Si
50,6) « qui
annonce le lever du soleil » (Hymne
Acathiste)
- La Toison de Gédéon (Jg
6, 37-40) « qui
recueille la rosée du Ciel » (Origène, Saint Bernard)
- La Chambre nuptiale (Tb
6,13) « où Dieu
épouse notre humanité » (Hymne
Acathiste)
- Le Porche du mystère (Ez
40,16-48)
« enfoui depuis des siècles » (Hymne
Acathiste)
- La Tour solide de David (Ct
4,4) « qui
garde l’Église » (Hymne
Acathiste)
- Le Rempart inébranlable (2
R 14,13) « de
la Cité de Dieu » (Hymne
Acathiste)
- L’Aurore (Ps
130,6) « qui
précède le lever du Soleil » (Hymne
Acathiste)
- La Lune (Ct
6,10 ) « qui reflète la lumière du soleil » (Hymne
Acathiste)
- Le Trône (2
Sa 7,13) « du
Roi » (Hymne
Acathiste)
- et elle est bien (Ps
46,5-6) « la
Demeure très sainte de Celui qui siège au-dessus des Séraphins » (Hymne
Acathiste)
De même, quantités d’attitudes ou de personnages bibliques sont relus comme
des annonces de certains aspects de la vie ou de la mission de la Vierge :
- Ève, reconnue comme « la Mère de
tous les vivants » (Gn
3,20)
- Sarah, qui ne pouvait enfanter sinon
miraculeusement « le fils de la promesse » (Gn
17,17)
- Rebecca, celle qui fut « choisie par
Dieu » pour son élu (Gn
24,15)
- Rachel, la « bien aimée » qui
pleure ses enfants de Bethléem (Jr
31,15)
- Déborah, qui conduit le peuple Israël et
« chante sa victoire » (Jg
5,12)
- Myriam, sœur de Moïse, qui chante entraine
Israël dans un cantique nouveau (Ex
15,21)
- Judith, « bénie entre toutes les
femmes » qui frappe à la tête notre ennemi (Jt
13,18)
- Esther, qui intercède pour son peuple et
conquiert la bienveillance du Roi (Est 8,4)
- Anne, qui enfante Samuel par miracle et
chante son cantique d’action de grâce
- Tamar, qui perpétue la tribu de Juda (Gn
38,1-30)
- Léa, qui n’enfante plus après avoir
atteint la limite de la perfection (Gn
29,35)
- Ruth, « humble servante » qui
le glorifie son Seigneur (Rt
3,9)
- La
Mère des Maccabées,
qui reste debout devant le martyr de ses fils (2
Mac 7,22-28)
- Le
prophète Elie, qui
fut enlevé au Ciel dans un char de feu (2
R 2,11)
- Marie est vraiment « la Reine,
assise à la droite du Roi » (Ps
45,10-18)
« Telle est l’admirable Vierge annoncée dès les premiers jours du
monde, prédite par les prophètes, figurée tant de fois dans l’Ancien
Testament » (Paul Drach - DHES 2
page 9)
Objet :
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La
promesse à Abraham - 4/30 - Vivons les 30 jours de l'Avent avec les
prophéties bibliques
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Hozana (contact@hozana.org)
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À :
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oliviamarcov@yahoo.fr;
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Date :
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Mardi 29 novembre 2016 4h02
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L’attente de « Celui en qui
seront bénis tous les peuples » (Genèse
22,8)
(Universalité)
Abraham est un modèle de foi qui a quitté son pays et sa parenté pour suivre l’appel de Dieu ; il a
cru au temps de l’épreuve avec Isaac, quand Dieu lui faisait éprouver ce qu’un
cœur de père peut ressentir lorsqu’il doit accepter le sacrifice de son
fils ; il a cru en Dieu qui lui a promis la possession de la terre de
Canaan et une descendance
plus nombreuse que les étoiles du ciel ; Saint Paul
précise que « les
promesses de Dieu ont été faites à Abraham et à sa descendance ».
« L'Écriture ne dit pas, à ceux de sa descendance, comme si elle eût voulu désigner plusieurs individus, mais à sa descendance c'est-à-dire, à l'un de sa descendance, qui est Jésus-Christ » (Gal 3,16 et DHES 2 page 20). Dans son Magnificat, la Vierge Marie elle-même se réfère à cette grande promesse faite à Abraham qui est le Messie attendu (Luc 1,55).
« L'Écriture ne dit pas, à ceux de sa descendance, comme si elle eût voulu désigner plusieurs individus, mais à sa descendance c'est-à-dire, à l'un de sa descendance, qui est Jésus-Christ » (Gal 3,16 et DHES 2 page 20). Dans son Magnificat, la Vierge Marie elle-même se réfère à cette grande promesse faite à Abraham qui est le Messie attendu (Luc 1,55).
Dans la tradition juive,
il n’y a jamais eu de difficulté sur ce point : c’est bien le Messie
lui-même qui est l’objet de la promesse faite à Abraham ; étant fils de
David, il sera forcément et également fils d’Abraham, le « père des
croyants » qui a été spécialement béni de Dieu et objet de ses
prédilections. Même si Dieu dit à Moïse qu’il n’a pas révélé son nom YHWH à Abraham,
Isaac et Jacob (Exode
6,3 commenté par LRC 2
page 54-56), le mystère de la Trinité a été suggéré
à Abraham, au chêne de Mambré comme Paul Drach le démontre par une
lecture suivie du Chapitre 18 de la Genèse (LRC 1
page 17-20) :
« Le chapitre 18 de la Genèse est encore dans le même style de variations sur le
pluriel et le singulier de Dieu. Si on traduit mot à mot, il n’y a pas
besoin du moindre commentaire. « (v.1) Et le Seigneur lui apparut (à Abraham) dans les plaines de
Mambré, quand il était assis à l'entrée de la tente, par une grande chaleur du
jour. (v. 2.) Levant les yeux, il
s'aperçut que trois hommes se
tenaient près de lui.
Dès qu'il s'en aperçut il courut au-devant d'eux à l'entrée de la tente, et il
se prosterna en terre; (v.3) et il dit : Mon Seigneur (le Talmud» traité Schebougnot,
f. 35 v., décide que ce nom est saint, Kodesch,
c.-à-d. qu'il s'adresse à Dieu : cette décision est adoptée par Haknonides 3
des Fondements de la Loi, ck. 6) « Mon Seigneur je te prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux n'outrepasse pas ton serviteur. (v. 4) Permettez que ton serviteur apporte un
peu d'eau, et lavez vos pieds, ensuite vous continuerez votre marche, puisque vousêtes
venus à passer auprès de votre serviteur ; et ils dirent : Fais ainsi que tu as dit.
(...) (v. 8) Et il prit du beurre... et les servit ; et il se tint auprès d'eux sous l'arbre, et ils mangèrent. (v. 9) et ilslui dirent : Où est Sara ta femme? (v. 10.) Et il dit : Je reviendrai à toi dans un an, et Sara, ta
femme, aura un fils. Et Sara s'en moqua intérieurement pensant ... (v. 13) Et le Seigneur dit à Abraham : Pourquoi Sara
s'est-elle moquée, pensant … (v. 14) Y a-t-il une chose trop
difficile pour le Seigneur ? Dans un an je reviendrai à toi, et Sara aura un fils. (v. 15) Cependant Sara nia,
disant... Mais il dit ; Non tu t'es moquée, (v.16) ces hommes se levèrent de là, et setournèrent vers Sodome. (...) (v. 22) Ces hommes donc s'en allant de-là,
marchèrent vers Sodome, Abraham se tenant encore devant le Seigneur. » (c.à-d.,
selon le Talmud, Traité Berahhot, f.6 v. les Targumistes et Maimonïde :
« restant en adoration ») ».
Paul Drach conclut en indiquant que les explications que les
commentateurs donnent pour expliquer l'alternation du singulier et du pluriel
dans ce chapitre à l'égard de le Seigneur, qui apparut en trois personnes, prouvent leur grand embarras.
Il note que le Zohar s'exprime ainsi sur ces paroles du texte « et il lui apparut »
:
« Manifestation de l'essence divine sous les trois couleurs
principales, comme
elle est en haut au ciel ; et c'est sous le même nombre de couleurs que Dieu se
manifeste dans l'arc-en-ciel. » (LRC 2
page 93)
Dans l’accomplissement chrétien,
le Christ Jésus confirme cette révélation extraordinaire
qui a été faite au grand Patriarche : « Abraham a vu mon jour et il a
été dans la joie » (Jean
8,56). Les juifs ne comprennent bien sûr pas ce qu’il veut dire et le
questionnent : « Toi qui n’a pas 50 ans tu as vu Abraham ? ».
Alors, le Christ continue alors la révélation de son mystère :
« Avant qu’Abraham ait existe, moi JE SUIS (YHWH) » (Jean
8,58).
Objet :
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La
promesse qu’annonce la figure d’Isaac - 5/30 - Vivons les 30 jours de l'Avent
avec les prophéties bibliques
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De :
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Hozana (contact@hozana.org)
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À :
|
oliviamarcov@yahoo.fr;
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Date :
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Mercredi 30 novembre 2016 4h02
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Un nouvel Isaac sacrifié,
rédempteur d’Israël (Genèse
22,2)
(Agneau de Dieu)
Isaac est une des plus importantes
figures du Christ car l’acceptation de son sacrifice représente une très significative
annonce prophétique de la Passion : le fils unique que Dieu a donné à Abraham,
le fils de la promesse, est chargé
du bois pour le
sacrifice et conduit sur le lieu de l’immolation, qui est le Mont Moriah, le
lieu très précis où sera plus tard élevé le Temple à Jérusalem. Abraham est
identifié à Dieu le Père qui accepte
le sacrifice de son Fils
pour le salut du monde et Isaac est identifié à Jésus, le Fils unique de Dieu,
mais Dieu arrête le bras d’Abraham qui dira de manière très prophétique :
« C’est Dieu qui pourvoira à l’agneau pour l’holocauste » (Genèse
22,8). Et cette parole se réalisera lorsque le nouvel Isaac, Jésus, sera
lui-même l’Agneau de Dieu du sacrifice rédempteur, offert en sacrifice sur le
bois de la Croix, dont il avait été chargé.
Selon la tradition
juive,
Isaac accepte lui aussi de grand cœur le sacrifice qui
lui semble correspondre à la volonté de Dieu et c’est pourquoi ses mérites sont si grands. Comme le rappelle Paul
Drach, « L'Église prie au nom et par les mérites de N.S. Jésus-Christ qui
s'est sacrifié sur la croix ; la
Synagogue prie au nom et par les mérites d'Isaac, qui s'est offert sur l'autel.
L'usage de prier ainsi existe de temps immémorial. Le texte chaldaïque
(araméen), (Michée
7,20, Cantique
1,13) en fournit la preuve » (LRC 1
page 10 &DHES 1
page 16 & 110. Ainsi la paraphrase de Michée
7,20 : « Souvenez-vous en
notre faveur, comme Isaac a été lié sur l'autel pour vous être sacrifié ».
Et celle de Cantique
1,13 : « Alors Moïse retourna et pria devant le Seigneur; et le
Seigneur se souvint en leur faveur d'Isaac que son père avait lié sur l'autel
dressé sur la montagne de Moriah »
La Synagogue a un nombre prodigieux de prières spécialement consacrées à
demander l'application des mérites d'Isaac. Les Juifs plaisants disent que si,
par malheur, Isaac avait reçu la moindre égratignure sur la montagne de Moriah,
les livres de prières seraient si volumineux qu'il faudrait des voitures pour
les transporter au temple » (LRC 1
page 70)
Dans
l’accomplissement chrétien,
Jésus le Messie est vraiment « l’Agneau de
Dieu », le
nouvel Isaac qui sauve
le monde par ses mérites.
Le récit de la Genèse (chapitre
22)
évoquait encore un âne qui est sellé puis laissé au pied de la montagne (Genèse
22,5) et qui n’est plus mentionné ni après, ni lorsque les protagonistes
repartent (Genèse
22,19). Dans leur commentaires, les rabbins disaient que cet âne doit rester là
jusqu’à ce que le Messie vienne le reprendre et le monter. C’est ce qu’on
retrouve pour les Rameaux et c’est sans doute ce qui explique l’insistance du
récit des Évangélistes sur ce point de détail : « Jésus, trouvant
un petit âne, s’assit dessus » (Jean 12,14), « un petit âne
que personne au monde n’a encore monté » (Marc 11,2).
Objet :
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La
promesse faite à Jacob - 6/30 - Vivons les 30 jours de l'Avent avec les
prophéties bibliques
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De :
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Hozana (contact@hozana.org)
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À :
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oliviamarcov@yahoo.fr;
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Date :
|
Jeudi 1 décembre 2016 4h02
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La première datation de la venue du
Messie
(Le Lion de Juda)
« Le sceptre ne s’éloignera pas
de Juda jusqu’à ce que vienne le Schilo
et que les peuples lui obeissent »
(Genèse 49,10)
et que les peuples lui obeissent »
(Genèse 49,10)
Jacob est devenu est devenu l’héritier de la promesse
divine après qu’il ait obtenu que son frère
jumeau Ésaü lui cède son droit d’ainesse (Gn
25,31), et après qu’il ait, ensuite, avec l’aide de sa mère, Rebecca, réussi à
faire que son père, Isaac, le bénisse spécialement à la place de son frère (Gn
27,27). Trois grands moments marqueront ensuite la vie de Jacob et seront
l’occasion de fortes révélations messianiques : en fuyant la colère
d’Esaü, Jacob part chez son oncle Laban, et il s’arrête en chemin pour dormir
sur une pierre : c’est alors qu’il reçoit dans un songe, la vision d’une
échelle qui relie la terre et le ciel (Gn
28,10-19) ; plusieurs années après, juste avant de retrouver son frère, Jacob
lutte mystérieusement toute une nuit contre Dieu pour lui arracher sa
bénédiction (Gn
32,23-33) : c’est là que le Seigneur change son nom et le baptise
« Israël » ; enfin, tout à la fin de sa vie, il prononce de
solennelles bénédictions sur ses douze enfants, prophétisant notamment que le
Messie viendrait dans la tribu de Juda : « Le sceptre ne
s'éloignera pas de Juda, ni le bâton de chef d'entre ses pieds, jusqu'à ce que
le schilo (Messie) vienne et que les
peuples lui obéissent » (Gn
49,8), prophétie qui sera encore confirmée quelques temps plus tard par le
prophète Balaam : « Je le vois - mais non pour maintenant, je
l'aperçois - mais non de près : un astre issu de Jacob devient chef, un sceptre
se lève, issu d'Israël » (Nb
24,17)
Dans la tradition juive,
la figure de Jacob/Israël est évidemment fondamentale et
fondatrice : c’est de ses 12 enfants que viennent les 12 tribus du Peuple
saint, et c’est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob qui accompagnera les
juifs tout au long de leur histoire et qui leur donnera le Messie attendu. Dans
le Talmud et les autres ouvrages des rabbins, et généralement dans la
conversation des Juifs, le nom de Jacob est comme celui d’Abarham presque
toujours accompagné des mots « notre père » : on dit
« Jacob abinou », comme on dit « Abraham
abinou » pour marquer
une relation toute particulière. (cf.LRC 1
page 55)
Trois éléments prophétiques méritent d’être soulignés dans la vie de Jacob :
1. La pierre sur laquelle Jacob reposa sa tête symbolise le Messie
Tout au long de la Bible, le Messie sera figuré par une pierre :
- par le rocher de Moïse accompagnant les hébreux dans le désert et d’où jaillit l’eau du salut (Nb 20,11 - DHES 2 page 137) ;
- la pierre rejetée par les bâtisseurs qui est devenue la pierre angulaire (Ps 118,22) ;
- la pierre posée en Sion (Isaïe 8,14 ; 28,16) ;
- la pierre de Daniel qui se détache de la montagne et qui détruit tous les autres royaumes (Dn 2,34 – cf. LRC 2 page 197-204 & DHES 2 page 59)
- ou encore Dieu lui-même, désigné comme « un rocher » dans les Psaumes (Ps 18,3 ; 28,1 ; 31,4 ; etc.).
La pierre que Jacob prend pour reposer sa tête est elle aussi d’abord reconnue comme une des figures du Messie, étant « dressée » avant de recevoir « une onction d’huile » (Gn 28,18). Et à cause de son rôle en cet instant solennel, les rabbins iront jusqu’à la présenter comme la pierre de fondation du monde (LRC 2 page 197-204).
- par le rocher de Moïse accompagnant les hébreux dans le désert et d’où jaillit l’eau du salut (Nb 20,11 - DHES 2 page 137) ;
- la pierre rejetée par les bâtisseurs qui est devenue la pierre angulaire (Ps 118,22) ;
- la pierre posée en Sion (Isaïe 8,14 ; 28,16) ;
- la pierre de Daniel qui se détache de la montagne et qui détruit tous les autres royaumes (Dn 2,34 – cf. LRC 2 page 197-204 & DHES 2 page 59)
- ou encore Dieu lui-même, désigné comme « un rocher » dans les Psaumes (Ps 18,3 ; 28,1 ; 31,4 ; etc.).
La pierre que Jacob prend pour reposer sa tête est elle aussi d’abord reconnue comme une des figures du Messie, étant « dressée » avant de recevoir « une onction d’huile » (Gn 28,18). Et à cause de son rôle en cet instant solennel, les rabbins iront jusqu’à la présenter comme la pierre de fondation du monde (LRC 2 page 197-204).
2. L’échelle de Jacob est également une
image du Messie
C’est une image du Messie lui-même, ce « troisième Temple »
attendu qui ne sera pas « fait de main d’homme » mais qui
sera « stable », qui « demeurera
éternellement », « qui descendra
spirituel, des cieux », « du ciel jusqu’à la terre ».
(LRC 2
page 44 ; 52 ; 195 ; 230-5)
3. La prophétie de Jacob donne enfin la
première datation de la venue du Messie
« Le sceptre ne s’éloignera pas de Juda, ni le législateur en
sa postérité avant que ne vienne le
schilo(un des noms du Messie) » – cf. DHES 1
page 173 : voilà ce qu’avait prophétisé Jacob (Gn
49,8), définissant ainsi une
limite de temps pour la
venue du Messie. Le Talmud précise : « Le sceptre ne fera pas défaut
pas en Juda ; ce sont, dit-il, les echmalotarques,
princes de la captivité, en Babylone, qui tiennent le sceptre d'Israël ; et le
législateur en sa postérité, ce sont les descendants de Hillel qui enseignent
la religion à la multitude. » (Traité Sanhédrin fol 5. Recto). « Mais,
précise Paul Drach, ainsi qu'on le voit, le Talmud n'était pas prophète : il ne
prévoyait pas que quatre cents ans plus tard le souffle d'un roi infidèle
ferait disparaître et chaire et sceptre en Babylone. Maintenant il y a plus de
dix siècles que Juda n'a plus de docteur-recteur, ni de prince echmalotarque ;
et le Schilo, si ce
n'est pas le Messie Jésus, où est-il ? » (DHES 1
page 174) Aujourd’hui en effet, les
généalogies de la tribu de Juda et sa lignée royale sont perdues et inconnues.
Il fallait donc que le Messie arrive avant cela selon la prophétie de Jacob qui
précisait ainsi une limite pour l’époque de l’avènement du Messie ...
Dans l’accomplissement chrétien,
le Christ est bien lui-même la pierre angulaire, la pierre
choisie, et c’est pourquoi à l’inverse de Jacob, il n’a lui-même pas de pierre
« où reposer sa tête » (Mt
8,20). Il est également lui-même l’homme-Dieu qui relie la terre au Ciel, l’échelle de Jacob vers « le ciel ouvert », autour de laquelle « les
anges montent et descendent » (Jean
1,51). Il est « le Lion de
Juda » (Ap 5,5) qui a remporté la victoire
et qui est venu au moment annoncé, lorsque les temps furent
« accomplis » (Marc
1,15), avant que les
archives du Temple ne soient définitivement détruites.
Objet :
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Le
Patriarche Joseph, figure accomplie du Messie à venir - 7/30 - Vivons les 30
jours de l'Avent avec les prophéties bibliques
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De :
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Hozana (contact@hozana.org)
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À :
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oliviamarcov@yahoo.fr;
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Date :
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Vendredi 2 décembre 2016 4h03
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L’attente d’un nouveau Joseph,
rédempteur du monde (Genèse
50,20)
(Rejeté mais Sauveur)
« Le mal que vous aviez dessein
de me faire, le dessein de Dieu l’a tourné en bien,
afin d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui : sauver la vie à un peuple nombreux »
(Genèse 50,20)
afin d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui : sauver la vie à un peuple nombreux »
(Genèse 50,20)
Le Patriarche Joseph est le onzième et avant-dernier fils de Jacob, né de Rachel (Gn
30,24) : bien-aimé de son père (Gn
37,4) il excita encore davantage la jalousie de ses frères en leur racontant
qu’il avait vu dans des songes qu’ils se prosterneraient un jour devant lui (Gn
37,5-11), si bien que ses 10 frères aînés étaient prêts à le tuer. Un jour, Jacob
envoya Joseph pour s'inquiéter d'eux (Gn
37,13) et ils y virent une occasion favorable : ils le dépouillèrent de sa
tunique (Gn
37,23), le jetèrent dans une citerne et choisirent finalement de le vendre
comme esclave à une caravane qui se rendait en Égypte. Mais l’esclave Joseph
que la bénédiction de Dieu accompagnait (Gn
39,5 ; 39,23), qui était juste (Gn
39,9 ; Sg
13,10), et qui interprétait les songes (Gn
40,8 ; 41,15) devint en quelques
années le gouverneur de l’Égypte. A ce poste, i apprit de Dieu la venue
d’une grande famine sur 7 années et il prépara des réserves qui sauvèrent
l’Égypte et qui lui permirent de subvenir également aux besoins d’autres
nations et à ceux de son père et de ses frères qu’il put reconnaître et
retrouver après une longue séparation. Il leur pardonna finalement de grand
cœur, en reconnaissant dans tous ces événements l’accomplissement de
dessein de Dieu : « ce n’est pas vous qui m’avez envoyé en
Égypte, c’est Dieu ! » (Gn
45,8).
Dans la tradition juive,
Le Patriarche Joseph est tellement important qu’on en est venu à parler du
« Messie, fils de Joseph » en plus ou en parallèle
du « Messie, fils de David ». Il n'était pourtant
attendu qu’un seul Messie même s’il y a maintenant des traditions différentes
dans le Judaïsme.
Pourquoi alors cette distinction ?
Voilà ce qu’en dit Paul Drach :
Pourquoi alors cette distinction ?
Voilà ce qu’en dit Paul Drach :
« Toutes les anciennes traditions, les Paraphrases chaldaïques, le
Talmud et les Médraschim, nomment un seul et même Messie indistinctement fils de David et fils
de Joseph. (…) Après avoir examiné toutes ces traditions bien
attentivement et assez longtemps, nous nous sommes convaincu que les anciens
docteurs n'appelaient le Messie fils
de Joseph que lorsqu'ils
parlaient de son état
souffrant, et qu'en parlant de son état
glorieux ils
l'appelaient constamment fils
de David. Cette remarque est confirmée surtout par le passage suivant du
Talmud, traité Succa, fol. 52 recto : « Nos docteurs enseignent ce qui suit:
Dieu saint, béni soit-il ! dit au Messie fils de David (qu'il se manifeste
bientôt et de nos jours !) : "Demande-moi quoi que ce soit, et je te
l'accorderai" ; car il est écrit (Ps 2,7) : "Je rapporte ce
qui est devenu un décret irrévocable. YHWH m'a dit : Tu es mon fils, je t'ai
engendré aujourd'hui, à ta demande, je t'accorderai", et le reste. Et
le Messie fils de Joseph, prévoyant qu'il sera mis à mort, dit devant sa face :
Maître de l'univers, je ne te demande que la vie. Et Dieu lui répond : Ton père
David a déjà prophétisé an sujet de ta vie, car il a dit, (Ps 21,
5):
Il te demande la vie, et tu lui accordes de longs jours pour le siècle infini.
» Les rabbins postérieurs qui, pour échapper à plusieurs arguments
irrésistibles des chrétiens, ont imaginé deux Messies distingués l'un de l'autre,
un Messie de gloire, fils de David, et un Messie d'opprobre et de douleurs,
fils de Joseph par la tribu d'Éphraïm, ne remontent pas au-delà du XI° siècle.
(…) Le texte d'aucune prophétie ne se prête à la doctrine d'un double
Messie. » (DHES 1
pages 184-186)
Dans l’accomplissement du Christ,
Jésus « fils de David » est à plus d’un titre le « Messie,
fils de Joseph » :
Il l’est d’abord parce qu’il est le fils adoptif du grand saint Joseph, qui par bien des aspectsressemble au Patriarche Joseph (deux « justes » (Mt 1,19) ; gratifiés de nombreux songes (Mt 1,20 ;2,12 ; 2,13 ; 2,19) ; profondément dignes de confiance) ;
Jésus l’est également en étant « la figure la plus accomplie du Patriarche Joseph » (LRC 1 page 28) : il est bien en effet le « nouveau Joseph » qui a été :
- envoyé par son Père auprès de ses frères (Jn 3,16),
- mais ses frères ne voulaient pas qu'il règne sur eux (Lc 19,12-27)
- il fut alors rejeté par ses frères (Jn 1,11),
- vendu par eux (Mt 27,9),
- dépouillé de sa tu(nique (Jn 19,23),
- mais il a finalement sauvé l’Univers (Ac 2,21 ; He 5,9)
- et il l'a fait à travers son épreuve (He 5,7-8),
- et maintenant il attend le retour de ses frères pour se faire enfin reconnaître d’eux, leur dire qu’il les pardonne et pleurer en les serrant sur son cœur (Rm 11,26).
En tout cela, Jésus est vraiment le « Messie, fils de Joseph », qui accomplit parfaitement le dessein de Dieu ...
Il l’est d’abord parce qu’il est le fils adoptif du grand saint Joseph, qui par bien des aspectsressemble au Patriarche Joseph (deux « justes » (Mt 1,19) ; gratifiés de nombreux songes (Mt 1,20 ;2,12 ; 2,13 ; 2,19) ; profondément dignes de confiance) ;
Jésus l’est également en étant « la figure la plus accomplie du Patriarche Joseph » (LRC 1 page 28) : il est bien en effet le « nouveau Joseph » qui a été :
- envoyé par son Père auprès de ses frères (Jn 3,16),
- mais ses frères ne voulaient pas qu'il règne sur eux (Lc 19,12-27)
- il fut alors rejeté par ses frères (Jn 1,11),
- vendu par eux (Mt 27,9),
- dépouillé de sa tu(nique (Jn 19,23),
- mais il a finalement sauvé l’Univers (Ac 2,21 ; He 5,9)
- et il l'a fait à travers son épreuve (He 5,7-8),
- et maintenant il attend le retour de ses frères pour se faire enfin reconnaître d’eux, leur dire qu’il les pardonne et pleurer en les serrant sur son cœur (Rm 11,26).
En tout cela, Jésus est vraiment le « Messie, fils de Joseph », qui accomplit parfaitement le dessein de Dieu ...
Objet :
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La
promesse faite à Moïse - 8/30 - Vivons les 30 jours de l'Avent avec les
prophéties bibliques
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De :
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Hozana (contact@hozana.org)
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À :
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oliviamarcov@yahoo.fr;
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Date :
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Samedi 3 décembre 2016 4h03
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Dieu nous enverra un Prophète
« comme lui » (Deutéronome
18,15)
(Le Fils du Père)
« Le Seigneur ton Dieu
suscitera pour toi, du milieu de toi, parmi tes frères,
un prophète comme moi, que vous écouterez »
(Deutéronome 18,15)
un prophète comme moi, que vous écouterez »
(Deutéronome 18,15)
Moïse est le plus grand personnage de l’Ancienne Alliance : il est selon la
Tradition constante l’auteur du « Pentateuque », les 5 livres de la
Torah, que l’on appelle « la Loi de Moïse » (Jos
8,31-32), même s’il a été aidé, puisque le dernier chapitre du dernier livre (Dt
34,7) fait notamment le récit de sa propre mort. C’est par Moïse qu’Israël a
été tiré de la terre de son esclavage en Égypte (Ex
12,31), qu’il a pu franchir la Mer rouge (Ex
14,16), traverser le désert (Ex
16,2), faire l’expérience de Dieu au Mont Sinaï (Ex
19,9-19) et parvenir enfin, après avoir marché 40 ans dans le désert, à la Terre
promise (Jos
1,11) « qui ruisselle de lait et de miel » (Dt
27,3). Toute la Loi qui règle le judaïsme vient de Moïse : la loi écrite,
comme la loi orale qui l’accompagne, qui trouve elle aussi sa source et sa
référence en Moïse, et en cette révélation extraordinaire reçue au Mont Sinaï.
Dans la tradition juive,
Moïse est vraiment le sommet de l’Ancien Testament et cette promesse que le
Messie attendu sera « comme lui » est donc absolument fondamentale,
mais comment caractériser
ce « prophète comme Moïse » (Dt 18,15) qui doit venir ?
Certes, la libération d’Égypte, la Pâque et l’Exode vers la Terre Promise et la Torah sont venus par Moïse et l’on est donc en droit d’attendre du Messie une libération plus grande, un nouveau passage et la nouvelle conquête d’une nouvelle espérance, et également une nouvelle Loi ou un accomplissement de la Loi, mais ce qui caractérise vraiment Moïse c’est d’abord son unique relation à Dieu comme l’explique le livre du Deutéronome : « Il ne s'est plus levé en Israël de prophète pareil à Moïse, lui que le Seigneur connaissait face à face » (Dt 34,10). C’est parce qu’il avait avec Dieu une proximité toute particulière, parce qu’il voyait Dieu « face à face » (Dt 34,10) qu’il est bien plus qu’un prophète et que c’est par lui qu’est venue la grande révélation de Dieu au Mont Sinaï. C’est pourquoi le Messie attendu doit avant tout lui aussi, être dans une relation toute particulière avec Dieu, et pouvoir également entrainer le monde dans une nouvelle relation avec Dieu, et permettre au Peuple d’Israël et à toutes les nations de connaître et d'aimer Dieu, et de vivre en union parfaite avec Lui.
Toute la tradition juive l’attend comme « le Fils bien-aimé qui dévoilera le Père ».
Comme le dit le Rabbin juif Ron Chaya dans une vidéo sur Internet "Les Secrets de Berechit n°3" (à partir de 37’50) : « Qui va dévoiler le Père ? Le Fils ! Qu’est-ce qui rend quelqu’un Père ? Son Fils !Qu’est-ce qui va dévoiler Dieu dans le monde ? Son Fils ! (…) Dieu veut montrer qu’il existe. Dieu veut que nous le connaissions : c’est le plus grand bonheur qu’il puisse y avoir. C’est la raison très profonde de la Création. Dieu a voulu qu’on puisse se brancher avec lui »
Certes, la libération d’Égypte, la Pâque et l’Exode vers la Terre Promise et la Torah sont venus par Moïse et l’on est donc en droit d’attendre du Messie une libération plus grande, un nouveau passage et la nouvelle conquête d’une nouvelle espérance, et également une nouvelle Loi ou un accomplissement de la Loi, mais ce qui caractérise vraiment Moïse c’est d’abord son unique relation à Dieu comme l’explique le livre du Deutéronome : « Il ne s'est plus levé en Israël de prophète pareil à Moïse, lui que le Seigneur connaissait face à face » (Dt 34,10). C’est parce qu’il avait avec Dieu une proximité toute particulière, parce qu’il voyait Dieu « face à face » (Dt 34,10) qu’il est bien plus qu’un prophète et que c’est par lui qu’est venue la grande révélation de Dieu au Mont Sinaï. C’est pourquoi le Messie attendu doit avant tout lui aussi, être dans une relation toute particulière avec Dieu, et pouvoir également entrainer le monde dans une nouvelle relation avec Dieu, et permettre au Peuple d’Israël et à toutes les nations de connaître et d'aimer Dieu, et de vivre en union parfaite avec Lui.
Toute la tradition juive l’attend comme « le Fils bien-aimé qui dévoilera le Père ».
Comme le dit le Rabbin juif Ron Chaya dans une vidéo sur Internet "Les Secrets de Berechit n°3" (à partir de 37’50) : « Qui va dévoiler le Père ? Le Fils ! Qu’est-ce qui rend quelqu’un Père ? Son Fils !Qu’est-ce qui va dévoiler Dieu dans le monde ? Son Fils ! (…) Dieu veut montrer qu’il existe. Dieu veut que nous le connaissions : c’est le plus grand bonheur qu’il puisse y avoir. C’est la raison très profonde de la Création. Dieu a voulu qu’on puisse se brancher avec lui »
Dans l’accomplissement en Jésus,
Le Christ se révèle parfaitement comme le « nouveau
Moïse » et ceci de deux manières :
Typologiquement d’abord, car le salut qu’il apporte est l’accomplissement de tout ce qui était figuré en Moïse :
- il nous de l’esclavage du péché (Jn 8,34-36) comme Moïse avait tiré Israël de la terre d’Égypte,
- il nous sauve à travers les eaux du Baptême (Ac 2,38) comme Moïse avait fait passer par la Mer,
- il grave l’Esprit dans les cœurs (Rm 5,5 ; 2 Co 1,22 ; Ga 4,6) comme Moïse a gravé la Loi sur la pierre,
- il offre son Corps, le vrai Pain du ciel (Jn 6,48-51), comme Moïse avait donné la manne,
- il nous conduit vers le Royaume de Dieu (Jn 3,3) comme Moïse a conduit vers la Terre Promise,
- il n’y rentre pas sans mourir (Jn 12,24), comme Moïse qui n’a pu rentrer vivant au-delà du Jourdain.
Mais au-delà de ces accomplissement, le Christ est surtout « le Fils unique de Dieu » (Jn 1,18) qui révèle le Père : étant véritablement le Fils, il a bien plus que Moïse une relation absolument unique avec le Père, et c’est ainsi que s’accomplit la révélation parfaite et définitive.
Par son Incarnation, ce Fils unique qui était dans le sein du Père (Ps 21,1-9) a définitivement révélé le mystère de Dieu en dévoilant sa divinité et donc le mystère de la Trinité qui était déjà entrevu dans de si nombreux passages des Écritures d’Israël (cf. LRC 2, pages 25 à 101)
Enfin, le fait qu’Israël ait attendu « le Messie » pendant des siècles n’est pas anodin, car le Fils de Dieu est en réalité « Messie » dès avant la création du monde : depuis toujours, le Fils est en effet oint par le Père de l’Esprit Saint et il est donc « le Messie » de toute éternité. Sa venue dans le monde comme Messie contribue donc à révéler très profondément le mystère du Dieu éternel dans lequel le Messie est présent avant la création du monde.
En attendant « le Messie », les juifs attendent donc précisément cette révélation du mystère du Dieu Un et Trois.
Typologiquement d’abord, car le salut qu’il apporte est l’accomplissement de tout ce qui était figuré en Moïse :
- il nous de l’esclavage du péché (Jn 8,34-36) comme Moïse avait tiré Israël de la terre d’Égypte,
- il nous sauve à travers les eaux du Baptême (Ac 2,38) comme Moïse avait fait passer par la Mer,
- il grave l’Esprit dans les cœurs (Rm 5,5 ; 2 Co 1,22 ; Ga 4,6) comme Moïse a gravé la Loi sur la pierre,
- il offre son Corps, le vrai Pain du ciel (Jn 6,48-51), comme Moïse avait donné la manne,
- il nous conduit vers le Royaume de Dieu (Jn 3,3) comme Moïse a conduit vers la Terre Promise,
- il n’y rentre pas sans mourir (Jn 12,24), comme Moïse qui n’a pu rentrer vivant au-delà du Jourdain.
Mais au-delà de ces accomplissement, le Christ est surtout « le Fils unique de Dieu » (Jn 1,18) qui révèle le Père : étant véritablement le Fils, il a bien plus que Moïse une relation absolument unique avec le Père, et c’est ainsi que s’accomplit la révélation parfaite et définitive.
Par son Incarnation, ce Fils unique qui était dans le sein du Père (Ps 21,1-9) a définitivement révélé le mystère de Dieu en dévoilant sa divinité et donc le mystère de la Trinité qui était déjà entrevu dans de si nombreux passages des Écritures d’Israël (cf. LRC 2, pages 25 à 101)
Enfin, le fait qu’Israël ait attendu « le Messie » pendant des siècles n’est pas anodin, car le Fils de Dieu est en réalité « Messie » dès avant la création du monde : depuis toujours, le Fils est en effet oint par le Père de l’Esprit Saint et il est donc « le Messie » de toute éternité. Sa venue dans le monde comme Messie contribue donc à révéler très profondément le mystère du Dieu éternel dans lequel le Messie est présent avant la création du monde.
En attendant « le Messie », les juifs attendent donc précisément cette révélation du mystère du Dieu Un et Trois.
La promesse faite à David -
9/30
Publication #10 - Le 04 Décembre 2016
un Roi Messie,
fils de David (2
Samuel 7,5)
(« Fils de
David »)
Au temps du grand Roi David, l’annonce de la venue du Messie va
se préciser énormément avec le solennel oracle donné au prophète Nathan,
successeur de Samuel qui avait donné au dernier fils de Jessé (1 Sa
16,11-12) l’onction royale au nom de Dieu (1 Sa
16,13) :
« Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle
YHWH : Est-ce toi qui me construiras une maison pour que j’y habite ? »
(2 Sa
7,5)
– « Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes
pères, je maintiendrai après toi le lignage issu de tes entrailles et
j'affermirai sa royauté. C'est lui qui construira une maison pour mon Nom et j'affermirai pour toujours son
trône royal. Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils »
(2 Sa
7,12-19) – « Ta maison et ta royauté subsisteront à jamais devant moi, ton
trône sera affermi à jamais. » (2 Sa
7,16)
David reste stupéfait devant de telles promesses, qui concernent son fils
Salomon, qui construira le Temple de Jérusalem, mais qui le dépassent aussi
largement en annonçant clairement les temps du Messie (LRC 2
page 223 à 263) :
« Qui suis-je Seigneur YHWH et quelle est ma maison
pour que tu m’aies mené jusque-là ? Mais cela est encore trop peu à tes
yeux, Seigneur YHWH, et tu étends aussi tes promesses à la maison de ton
serviteur pour un
lointain avenir » (2 Sa
7,18-19)
Cette annonce d’un Messie « fils de David » sera reprise et développée dans les Psaumes :
« J'ai fait une alliance avec mon élu, j'ai juré à
David mon serviteur. À tout jamais j'ai fondé ta lignée, je te bâtis d'âge en
âge un trône » (Ps 89,4-5)
« Le Seigneur l’a juré à David : c’est le fruit
de tes entrailles que je mettrai sur ton trône » (Ps
132,11)
De nombreuses prophéties la rappelleront et la conforteront :
« Un rejeton sortira de la souche de Jessé, un
surgeon poussera de ses racines sur lui reposera l’Esprit de YHWH» (Isaïe
11,1)
« Prêtez l'oreille et venez vers moi, écoutez et
vous vivrez. Je conclurai avec vous une alliance éternelle, réalisant les
faveurs promises à David » (Is
55,3)
« Voici venir des jours oracle de YHWH où je
susciterai à David un germe juste. Un roi régnera et sera intelligent, exerçant
dans le pays droit et justice. En ses jours, Juda sera sauvé et Israël habitera
en sécurité. Voici le nom dont on l'appellera "YHWH-notre-Justice" »
(Jr
23,5-6).
Désormais donc, l’attente sera celle d’un « Roi-Messie »
qui sera « fils de David ».
Dans la tradition juive,
L’attente du Messie davidique sera omniprésente. Par
exemple, dans la prière des 18 bénédictions, que les juifs récitent 3 fois par
jour, rédigée par 120 docteur au temps d’Esdras, la 16ème bénédiction qui a rapport à la venue
du Messie est ainsi conçue : « Fais bientôt fleurir le rejeton de David,
et élève sa puissance par l'effet de ton salut ; car, tout le jour, nous
espérons en ton salut. Sois béni, ô Seigneur, qui fais fleurir la puissance du
salut » (LRC 1 page 6)
À noter que souvent la Bible se réfère à Jessé, père de David, et qualifie
le Messie de descendant de Jessé plutôt que de David. La raison en est que la
tradition juive considère Jessé comme un juste parfait n'ayant jamais commis de
sa vie le moindre péché, à tel point que leurs Docteurs ont affirmé qu'il n'est
mort que par suite de la perfidie du serpent, c’est-à-dire par suite de la
condamnation du premier homme, et non pas pour quelque péché qu'il aurait
commis personnellement (cf. Talmud, Schabbat, fol. 55 verso, et traité
Baba-Baihra, fol. 17 recto) (cf. DHES 2
page 96 et 97).
Dans l’accomplissement en Jésus,
La Vierge Marie est certainement descendante à la fois de
David et d’Aaron (cf. La
Vierge Marie est-elle fille de David ou d’Aaron ?), mais Joseph que l’Ange
appelle « Fils de David » (Mt
1,20) n’est pas seulement un descendant du roi David parmi d’autres : il
est « de la maison de David » (Luc
1,27). Il doit se rendre à Bethléem pour le recensement parce qu’il est
« de la maison et de la lignée de David » (Lc 2,4) et donc un des héritiers
directs du trône de David. Au cours de sa vie publique, Jésus lui aussi portera
bien des fois ce titre de « Fils de David » (Mt 1,1 ; 9,27 ; 15,22 ; 20,30 ; 21,9 ; etc.), mais ce ne
sera qu’après la mort de Joseph.
Ainsi Jésus accomplit parfaitement la promesse puisque
« Celui qui doit régner » (Mi
4,14) devait être « Fils de David » (2 Sa
7,5-19), « issu de Jacob » (Nb
24,17), de la tribu de Juda (Gn
49,8), de la souche de Jessé (Is
11,1). Même le Talmud reconnait que Jésus était de la descendance de David
(Sanhedrin fol.43 recto) (DHES 2
page 208). Or l’Histoire n’a retenu aucun
autre Messie davidique qui
soit venu et depuis la fin du premier siècle, il n’y a aujourd'hui plus
aucune tradition ou aucune archive du Temple qui pourrait assurer la généalogie
d’un autre « Fils de David » …
Le Messie est attendu à la
Plénitude des Temps - 10/30
Publication #11 - Le
05 Décembre 2016
« 70 septénaires sont fixés » (Daniel
9,24)
Il faut s’arrêter un moment sur ce fait extraordinaire,
unique au monde et peu connu : le « Messie » était spécialement
attendu au tout début de notre ère, comme en témoignent
l’Évangile (Lc
3,15 ; 7,19), ainsi que les écrits
juifs et païens de l’époque parce que certaines prophéties bibliques évoquaient
explicitement et précisément du moment de sa venue :
- Le « sceptre»
devait d’abord s’éloigner de Juda (Gn 49,1) - (cf. jour 6/30)
- Le Messie
devait venir au temps du second Temple, selon l’oracle du prophète Aggée -
(cf. ci-dessous)
- On devait
être au temps d’un pouvoir divisé, au « 4e royaume après
Nabuchodonosor » (Dn 2,39) – (cf. ci-dessous)
Les « Soixante-dix
septénaires» (490 années) annoncés par Daniel devaient être accomplis
(Dn 9,24) – (cf. ci-dessous)
- Enfin, au
temps de la Vierge, le monde cessa toute guerre pour accueillir le Prince
de la Paix annoncé
par les prophètes (cf. Is
9,5) au temps de la
longue Pax Romana d’Auguste, qui dura 25 ans dans tout le monde connu, et
qui n’a jamais eu d’équivalent avant ou après.
Il est très étonnant de constater qu’il y avait également
une attente unique, à cette époque chez les païens :
- Deux des plus
grands historiens latins en témoignent : Tacite écrit dans les Historiae que « la
plupart étaient persuadés qu’il se trouvait écrit dans les anciens livres
des prêtres, que, vers ces temps, l’Orient grandirait en puissance. Et que
de Judée viendraient les dominateurs du monde ». De même Suétone, dans la
Vie de Vespasien : « Par tout l’Orient, une
idée gagnait les esprits : l’opinion constante et fort ancienne selon
laquelle il devait être écrit dans le destin du monde que de la Judée
viendraient en ce temps-là les dominateurs du monde ». Ces deux
historiens écrivaient à la fin du premier siècle et au début du second,
sans pouvoir connaître le triomphe futur de celui qui serait effectivement
un jour le « dominateur » du monde occidental.
- Virgile
rapporte l’oracle de la Sibylle de Cumes :
« Voici les derniers temps marqués par l’oracle de la Sibylle de
Cumes : la longue série des siècles recommence. Voici venir la
Vierge, et le règne de Saturne. Voici descendre du ciel une race nouvelle.
Un enfant nouveau né sous le règne de l’Empereur Auguste éliminera la
génération de fer et suscitera par tout le monde une génération d’or »
(4e Églogue de ses « Bucoliques »). Or Saturne
représente Israël, et Jésus, effectivement né sous le règne de l’empereur
Auguste, a effectivement transformé le fer de l’oppression dans l’amour
que l’or symbolise. Et en plusieurs sanctuaires du monde (comme Longpont,
Nogent sous Coucy, Chartres), on vénérait de manière étonnante, dès avant
le Christ, la « Virgini Pariturae » : « la Vierge
qui doit enfanter. »
- Enfin,
les astrologues babyloniens avaient aussi
calculé avec une précision étonnante la venue de l’étoile du Messie en
repérant que la conjonction de Jupiter et Saturne qui ne s’observe
normalement que tous les 794 ans, s’était produite trois fois en l’an 7
avant Jésus-Christ (cf. dans les Questions de fonds d’Aleteia le point n°9 de la
question : Pourquoi
une attente spéciale du Messie au temps de la Vierge Marie ?)
Ainsi, au temps du Christ, dans le monde comme en Israël,
il y vaiat une situation unique et étonnante : « le peuple était dans
l’attente » (Luc 3,15).
Et il n’est ainsi pas étonnant qu’au moment où Jean-Baptiste parut, tous lui
demandaient : « Es-tu Celui qui doit venir ou devons-nous en
attendre un autre ? » (Luc 7,19). L’attente était devenue
tellement forte, en cette période très particulière de l’histoire, qu’il y eut plus de cent candidats Messies recensés par les historiens (cf.
Vittorio Messori chapitre 4 du livreHypothèses sur Jesus - Mame 1995). Gamaliel y fait
référence dans son intervention en faveur des apôtres devant le Sanhédrin (Ac
5,34-39).
Dans la tradition juive,
Les découvertes archéologiques des
manuscrits de la Mer Morte à partir de 1947 ont montré que la communauté qui
s’était retirée àQumran attendait
la venue du Messie et avait calculé la date de sa venue à partir de la
prophétie des 70 septénaires annoncés par le prophète Daniel pour la venue et
la mort du Messie, ainsi que pour la destruction de Jérusalem et de son Temple
(Dn
9,24) – (cf. Vittorio Messori - Hypothèses sur Jésus).
Le livre de Daniel rapporte au
chapitre 2 le songe de Nabuchodonosor dans
lequel le roi voit une pierre qui brise une grande statue d’or, d’argent, de
bronze, de fer et d’argile mêlés. Le roi est troublé et empêché de
« Après toi se dressera un autre royaume,
inférieur à toi, et un troisième royaume ensuite, de bronze, qui dominera la
terre entière. Et il y aura un quatrième royaume, dur comme le fer, (…) il
réduira en poudre et brisera tous ceux-là. (…) Il sera divisé, partie fer, partie
argile. (…) Au
temps de ces rois, le Dieu du Ciel dressera un royaume qui jamais ne sera
détruit, et
ce royaume ne passera pas à un autre peuple. Il écrasera et anéantira tous ces
royaumes, et lui-même subsistera à jamais (…). Le Grand Dieu a fait connaître
au roi ce qui doit arriver. Tel est véritablement le songe, et sûre en est
l'interprétation. » (Dn 2,39-45)
Or, après 1°/ Nabuchodonosor sont venus 2°/ les Perses
aidés par les Mèdes, puis 3°/ les Grecs, qui ont dominé toute la terre avec
Alexandre, puis 4°/ les Romains qui, par le fer, ont réduit en poussière tous
leurs adversaires, avant qu’Israël ne soit au 1er siècle divisé
entre le fer de Rome et l’argile d’Hérode. La petite pierre qui brise la statue
doit donc devenir une grande montagne qui remplit toute la terre. Comme disait
Blaise Pascal en considérant cette prophétie : « Il est prédit que
Jésus-Christ serait petit en son commencement et qu’il croîtrait ensuite. ».
Tous les juifs acceptent cette interprétation sur les 4 Royaumes, mais comme
les juifs d'aujourd'hui attendent toujours la venue du Messie, ils disent que
nous sommes encore aujourd'hui dans le temps des Romains (identifiés à l'Eglise
catholique, en oubliant la succession des dominations diverses en Israël :
Byzance, Musulmans, Croisades, Musulmans, Empires occidentaux, etc).
Le prophète Daniel précisa ensuite de manière très
étonnante le temps de l’avènement du Messie par la fameuse prophétie des
soixante-dix septénaires. Ce passage du chapitre
9 de Daniel commence ainsi :
« Sont fixés 70 septénaires pour ton peuple et ta
ville sainte, pour faire cesser la perversité et mettre un terme au péché,
absoudre la faute et amener la justice éternelle, pour sceller vision et
prophétie et pour oindre le Saint des Saints. » (Dn
9,24)
« Le monde nouveau (l’iniquité qui cesse et est
expiée, le péché qui est « mis sous scellés », la justice éternelle
qui règne) adviendra donc quand le Christ aura « reçu l’onction ». Alors prendront fin les
visions des prophètes mêmes. Et tout cela se produira après « 70
septénaires ».
Cette indication temporelle, la seule de tout l’Ancien Testament, n’a jamais suscité de polémiques excessives parmi les interprètes. Il est clair qu’il s’agit de septénaires, c’est-à-dire de périodes de sept, et l’on compte a priori en années, donc la prophétie désigne la venue du Messie au bout de 490 années.
Mais à partir de quoi doit-on commencer à les compter ? « Depuis le surgissement d’une parole en vue de la reconstruction de Jérusalem » après l’exil à Babylone, selon le texte biblique (Dn 9,25).
Certains calculaient à partir du décret d’Artaxerxès, en 458 avant Jésus-Christ, d’autres à partir de la première mission de Néhémie, en 445, d’autres à partir de Cyrus, en 538, dès la libération d’Israël, certains en années solaires, d’autres en années lunaires. La découverte de parchemins du 1er siècle avant notre ère retrouvés à Qumran montre que la communauté qui vivait là-bas se préoccupait beaucoup des signes des temps et qu’ils s’appuyaient aussi sur la prophétie des « 70 septénaires ». Ils avaient calculé que les temps du Messie devaient commencer en 26 avant Jésus-Christ et c’est à cause de cette attente qu’ils se retiraient au désert. Il y avait encore une petite « erreur » de vingt ans dans leur calcul, mais comme le dit Hugh Schonfield, « nous voyons bien aujourd’hui à quel point – presque à la lettre – Jésus pouvait proclamer en inaugurant sa mission : "Les temps sont accomplis et le royaume de Dieu est proche" » (Marc 1,15). » (Vittorio Messori : chapitre 4 du livre Hypothèses sur Jésus - Mame, 1995)
Cette indication temporelle, la seule de tout l’Ancien Testament, n’a jamais suscité de polémiques excessives parmi les interprètes. Il est clair qu’il s’agit de septénaires, c’est-à-dire de périodes de sept, et l’on compte a priori en années, donc la prophétie désigne la venue du Messie au bout de 490 années.
Mais à partir de quoi doit-on commencer à les compter ? « Depuis le surgissement d’une parole en vue de la reconstruction de Jérusalem » après l’exil à Babylone, selon le texte biblique (Dn 9,25).
Certains calculaient à partir du décret d’Artaxerxès, en 458 avant Jésus-Christ, d’autres à partir de la première mission de Néhémie, en 445, d’autres à partir de Cyrus, en 538, dès la libération d’Israël, certains en années solaires, d’autres en années lunaires. La découverte de parchemins du 1er siècle avant notre ère retrouvés à Qumran montre que la communauté qui vivait là-bas se préoccupait beaucoup des signes des temps et qu’ils s’appuyaient aussi sur la prophétie des « 70 septénaires ». Ils avaient calculé que les temps du Messie devaient commencer en 26 avant Jésus-Christ et c’est à cause de cette attente qu’ils se retiraient au désert. Il y avait encore une petite « erreur » de vingt ans dans leur calcul, mais comme le dit Hugh Schonfield, « nous voyons bien aujourd’hui à quel point – presque à la lettre – Jésus pouvait proclamer en inaugurant sa mission : "Les temps sont accomplis et le royaume de Dieu est proche" » (Marc 1,15). » (Vittorio Messori : chapitre 4 du livre Hypothèses sur Jésus - Mame, 1995)
Enfin, selon le prophète Aggée, le Messie devait venir à l’époque du Second Temple et donc pas après sa destruction en 70. Le prophète se trouvait à Jérusalem
au moment de la construction du Second Temple et il a prononcé l’oracle
messianique selon lequel :
C’est ce qu’a confirmé Malachie :
« Et soudain entrera dans
son Temple le Seigneur
que vous cherchez – et le messager de l’Alliance, voici qu’il vient » (Ml 3,1).
Un érudit du douzième siècle, le Rabbin David Kimchi, a
fait référence à ces versets en disant :
Enfin, même si les
juifs n’ont pas reconnu le Christ Jésus, ils témoignent quand
même indirectement de la grande précision de cette attente, en reconnaissant
dans le Talmud, après la fin du premier siècle que :
« Toutes les dates calculées pour la venue du Messie sont désormais échues »
(Traité Sanhédrin 97).
En réalité, si Daniel a raison et si le Messie est venu
avant la destruction du Second Temple, cela signifie que les rabbins se sont
trompés pendant deux mille ans ! Si Daniel dit vrai et que le Messie est venu
avant l’an 70 de l’Ère chrétienne, « cela signifie qu’il faut reconnaître que
le Messie est d’ores et déjà venu. Et s’il est déjà venu, cela ne nous laisse
pas beaucoup de marge pour se « défiler » d’une situation, qui peut
être pour certains, assez inconfortable » (cf. Juifs
pour Jésus pages 2 à 10) ...
Dans l’accomplissement chrétien,
La prédication du Christ insiste sur ce point au
tout début de sa prédication : « les temps sont accomplis » (Mc
1,14). De quels "temps" le Christ parle-t-il ? Des "temps"
définis par la prophétie de Daniel, bien évidemment. Il ne pouvait y avoir
aucune équivoque pour ses contemporains ... Mais comment compter ces "70
septénaires" ?
Certains pensent qu'il doivent être comptés en
années lunaires et non en années solaires à partir de la reconstruction des
remparts de Jérusalem par Néhémie (Néhémie
2) …
La prophétie parle en effet de soixante-dix septénaires à
compter à partir d’une parole pour la reconstruction du Temple, mais elle ne
précise pas si ce compte doit être faire en années, en mois, en jours ou autre.
A partir de cela, l’interprétation traditionnelle a été de compter des années,
mais il est aussi possible d’imaginer qu’il était évoqué les années lunaires
dont on se sert dans le calendrier juif. En ce cas, on pourrait compter que 490
années lunaires représentent 441 années solaires, et si l'on part de 445 avant
Jésus-Christ, date de la première mission de Néhémie rapportée au chapitre
2 du livre de Néhémie, on arrive en 4
avant Jésus-Christ, qui est effectivement exactement la date de la présentation
de Jésus au Temple.
Enfin, si l’on compte soixante-dix septénaires de jours,
il y a un accomplissement très valable de la prophétie, comme l'avait remarqué
Mgr Laurentin dans son étude des Evangiles de l'Enfance …
490 jours, c’est exactement le temps entre l'Annonce
faite à Zacharie et la présentation de Jésus au Temple, à laquelle se réfère la
prophétie : 6 mois entre l'Annonce à Zacharie et l'Annonce de l'Ange à Marie
(180), 9 mois de grossesse de Marie (270 jours) et 40 jours avant la
Présentation au Temple : total : 490 jours.
Quoiqu’il en soit des calculs exacts, toutes ces
indications sur la date de la venue du Messie qui s'est réellement
accomplie au temps du Christ ont quelque chose de vraiment étonnant et d'unique
au monde ...
Pour en
savoir plus :
- Questions
de fond Aleteia : Pourquoi
une attente spéciale du Messie au temps de la Vierge Marie ?
- Vittorio Messori : chapitre 4 du livre Hypothèses sur Jésus (Mame, 1995)
- Juifs
pour Jésus : Quatre
faits renversants
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