Congrégation des Sœurs
de la Doctrine Chrétienne : Textes
« Ce n'est pas toi qui portes la
racine, c'est la racine
Depuis les origines, les Religieuses de la
Doctrine Chrétienne fortifient et élargissent leur mission pour œuvrer à «la
croissance de l'homme» et à «la communion entre les hommes et avec
Dieu».(Constitutions 7)
Aujourd'hui, à l'heure de la
mondialisation, nous sommes conviées à approfondir et à enrichir notre
patrimoine spirituel afin d'être toujours davantage «ancrées en Dieu et proches
des hommes».(Constitutions 1)
« La contemplation régulière du Christ
inspire et pénètre notre action apostolique et réciproquement, de telle sorte
que peu à peu ce n'est plus nous qui vivons mais le Christ qui vit en
nous.»(Actes du Chapitre 2006)
Voici quelques textes, choisis parmi les
nombreux écrits qui, au fil du temps, ont exprimé et stimulé la vitalité de la
Congrégation.
Ancrées en Dieu
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Une adoration de Dieu… contemplant sans
cesse son amour dans son dessein bienveillant pour les hommes…
Dès le XVIIIe siècle, les douze
«Méditations chrétiennes à l'usage des Sœurs d'Ecole» initient celles-ci à
l'adoration :
«Adorez Dieu
dans son amour incompréhensible pour les hommes, et dans les moyens, dont il
se sert, pour les faire arriver au bonheur éternel, qu'il leur a préparé dans
le ciel.» (2e Méditation)
Au XIXe siècle, Mère Pauline et Père
Mougenot invitent également à cette attitude chrétienne fondamentale :
«Voyez-vous, mon enfant, vous êtes jeune,
instruisez-vous ; vous faites de la vie la seule expérience
vraie et profitable. Comprenez que la vie n’est rien par elle-même ; ce
qui donne de la valeur, c’est l’adoration, la soumission, l’amour fort…»
(N. PUY-PENY, La Vie de la Révérende Mère
Pauline)
«La vocation n'a pas d'autre but que de
célébrer les louanges de Dieu, c’est l’unique affaire, toutes les autres
n'existent que pour concourir à celle-là.»
(N. PUY-PENY, La Vie de la Révérende Mère
Pauline)
«Adorez Dieu, dans ses ineffables perfections
et dans les moyens, dont il se sert pour vous conduire au bonheur éternel.»
(Directoire des Novices)
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Au
XXe siècle, les Constitutions issues de l'aggiornamento renforcent et
actualisent ce grand mouvement d'adoration :
«Jésus est venu dans le monde révéler et
accomplir le dessein d’amour inauguré par le Père à la création… Notre
consécration nous établit témoins et servantes du dessein d’amour du Père…
«…Au cœur même de la relation humaine,
vécue dans l’amour évangélique, nous révélons la tendresse du Père…
«…Nous remettons à Dieu le succès de nos
entreprises sachant que c’est lui qui donne la croissance et assure
l’accomplissement de son dessein d’amour, au-delà de ce que nous pouvons
désirer ou même imaginer.»
(Constitutions, art. 6, 7, 10)
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Une adoration de Dieu… façonnant une
conformité au Christ…
Dès le XVIIIe siècle, la
spiritualité des Sœurs est fortement Christocentrique :
«Adorez Jésus-Christ, le modèle accompli de
tous les maîtres.»
(5e Méditation)
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Les «Méditations chrétiennes»
présentent Jésus-Christ, Maître et Serviteur, comme celui à qui
la Sœur est appelée à s'identifier :
«Vous m'appelez votre Seigneur et votre Maître,
et vous avez raison, je le suis en effet… je vous ai donné l'exemple... afin
que ce que j'ai fait pour vous, -il venait de se mettre à leurs pieds, et de
les leur laver-, vous le fassiez aussi pour les autres.»
(5e Méditation)
Au
XIXe siècle, les divers enseignements manifestent l'urgence de la
conformité au Christ :
«Pour être sauvé, il faut avoir de la
ressemblance avec Notre Seigneur Jésus-Christ…
Saint Paul dit
aux Galates : Vous tous qui avez été baptisés, vous avez été revêtus de
Jésus-Christ, c’est-à-dire vous avez reçu sa grâce sanctifiante, sa vie et sa
ressemblance ; or on ne peut conserver cette faveur qu’en imitant Jésus. Le même apôtre ajoute que Jésus-Christ
est le sceau de Dieu qu’il doit imprimer sa marque afin que nous soyons
transformés en la même image que Lui.»
(Méditations sur la vie et les mystères de
N.S. Jésus-Christ, T. I)
Le XXe siècle poursuit cet
appel :
«La contemplation de Jésus Maître et Serviteur
est la source de notre dynamisme apostolique. Vouloir être proche des hommes
est l’expression de notre désir d’être à Dieu…
«…Nos attitudes dans l’accomplissement de
notre mission se veulent conformes à celles de Jésus, Maître et Serviteur,
Témoin de la tendresse et de la miséricorde du Père…
«…Nos vœux réalisent progressivement la lente
configuration de notre être à Jésus-Christ, Fils bien-aimé du Père, totalement
offert et donné pour l’avènement du Royaume…
«…En obéissant à Dieu, nous communions dans
l’Esprit Saint à la vie filiale de Jésus et nous apprenons progressivement à
devenir enfant de Dieu.»
(Constitutions, art. 4, 9, 13, 31)
Marie nous accompagne
dans cette lente transfiguration de tout notre être :
«Au cœur de
l'Eglise se tient la Vierge Marie qui continue à faire vivre et grandir en nous
le Christ.
Notre joie est
grande de découvrir la présence de Marie dans le mystère du Salut et de
reconnaître l'accomplissement du dessein d'amour du Père dans un cœur qui
n'oppose aucun obstacle.»
(Constitutions, art. 41)
Proches des hommes
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Les Sœurs de la Doctrine Chrétienne ont
été fondées en vue d'œuvrer, par l'éducation, à la croissance des personnes.
Tout au long des siècles, les Sœurs ont
contemplé «l'amour incompréhensible de Dieu pour les hommes» et ont été
habitées par la vivante conviction que, dans leur mission, elles font
«l'office même de Jésus-Christ». (2e Méditation)
Dès le XVIIIe siècle, l'auteur des
«Méditations chrétiennes» invite les Sœurs à considérer la grandeur de leur
mission :
«Adorez Dieu dans son amour
incompréhensible pour les hommes… et considérez la part qu'une Sœur d'Ecole
peut avoir dans les vues miséricordieuses de la divine
(2e Méditation)
«Je ne continue plus seulement le ministère
de Jésus-Christ. Il est lui-même l'objet du mien ; puisqu'il m'assure
lui-même que ces Enfants sont d'autres lui-même ; qu'il tient comme fait
à lui-même, ce que je ferai pour leur service et pour leur bien.»
(2e Méditation)
«…Vous rendant le modèle de tous, et
surtout de ces enfants que Jésus-Christ a déposés entre vos mains,
comme le prix de son sang adorable.»
(5e Méditation)
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Au XIXe siècle, les écrits de Mère Pauline
s'enracinent dans la même conviction :
«Je suis touchée jusqu'aux larmes du
déplorable état… d'un grand nombre de petites filles pauvres… Je demande que
nos Sœurs redoublent d'efforts, de zèle et de dévouement, afin d'attirer dans
leurs classes ces pauvres infortunées… Que
l'Esprit de divine charité se renouvelle sans cesse dans notre
Congrégation ! Qu'il devienne de plus en plus ingénieux et actif ! Aimons les pauvres… J'avoue que c'est presque là
l'unique prière que j'adresse à ce bon maître depuis un certain temps.»
(A. LUDVIG, Vie de la Révérende Mère Pauline)
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Lors de la convocation du 3e Chapitre
Général, Mère Pauline écrit :
«Et la charité, c’est Dieu ; vous êtes les
Filles de la charité, comme vous êtes les enfants de Dieu. Je dirai plus
encore, que votre modestie me le permette, vous êtes les Ministres de la
divine charité, et les servantes ou auxiliatrices de ses miséricordes, pour les
petits et les grands qui réclament le pain de l’âme et celui du corps.»
(Mère Pauline, Annales, T. II)
Au XXe siècle, les Constitutions de
1984 demandent aux Sœurs :
«…de nous rendre proches des hommes que
nous avons mission de servir, donnant une attention particulière aux pauvres…
de reconnaître en chaque homme sa dignité de fils de Dieu, d'accepter d'être
devant l'autre non comme celui qui sait mais comme celui qui sert, d'aimer
“jusqu'à souffrir patiemment toutes sortes de fatigues, de rebuts, de mauvais
traitements de persécutions même” pour que soit connu et aimer Notre Seigneur
Jésus-Christ.»
(Constitutions, art. 9 et
1re Méditation)
Au
XXIe siècle, le Chapitre Général de 2006 recommande :
«…que votre style de vie soit simple,
contentez-vous de ce qui vous est donné. Que les pauvres, d'où qu'ils viennent,
se sentent accueillis et à l'aise chez vous. Allez volontiers les rejoindre, et
partagez la même table…»
(Chapitre 2006)
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